vexer

vexer

vexer [ vɛkse ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1669; « taquiner » 1788; « tourmenter » 1380; lat. vexare « tourmenter »
1Vx Maltraiter par abus de pouvoir. tourmenter. « Les seigneurs qui vexaient les Églises eurent le roi pour ennemi » (Michelet).
2(1869 p. p.) Mod. Blesser (qqn) dans son amour-propre. désobliger, froisser, heurter, humilier, mortifier, offenser, piquer; ulcérer . Vexer qqn par une remarque. Je ne voulais pas vous vexer. « c'est parce que tu as l'air d'être dégoûtée de moi, que ça me vexe » (Zola). P. p. adj. Blessé, piqué au vif, humilié. Facilement vexé. susceptible.
3SE VEXERv. pron. Être vexé, se piquer. se fâcher, se formaliser, se froisser. Il se vexe d'un rien, pour un rien ( susceptible) . « Du coup, ce fut elle qui se vexa horriblement d'être ainsi accusée d'avarice » (Zola).
⊗ CONTR. Flatter.

vexer verbe transitif (latin vexare) Froisser la susceptibilité de quelqu'un : Cet échec l'a vexé.vexer (synonymes) verbe transitif (latin vexare) Froisser la susceptibilité de quelqu'un
Synonymes :
Contraires :
- réconforter

vexer
v. tr. Piquer, blesser (qqn) dans son amour-propre.
|| v. Pron. être vexé, se froisser.

⇒VEXER, verbe trans.
A. — 1. Vx. Tourmenter, notamment par abus de pouvoir. Synon. maltraiter, opprimer, persécuter. Les communes, vexées par les bizarreries de la féodalité, cherchèrent à se mettre à l'abri sous l'autorité royale (CHATEAUBR., Mél. pol., t. 1, 1828, p. 185). C'était une ville ouverte (...). Elle avait subi les rigueurs de l'occupation militaire; elle avait été vexée, rançonnée (A. FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 13).
2. Littér., surtout au part. passé. Causer quelque dommage, malmener. Le cœur content me faisait oublier les jambes, vexées d'une ascension de deux heures et d'une descente d'une heure dans des sentiers plus que vilains (SAND, Corresp., t. 4, 1861, p. 258). Mme Duvalle, rouge et branlant un chignon vexé (...) soufflait sur la peau du lait (H. BAZIN, Bur. mariages, 1951, p. 160).
B. — Blesser une personne dans son amour-propre. Synon. choquer, froisser, humilier, mortifier, piquer. Celui qu'il aimait le plus à vexer était le jeune La Billardière, sa bête noire (BALZAC, Employés, 1837, p. 102). Je n'osais pas lui dire de s'en aller, j'avais peur de le vexer, c'est un gentil camarade (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 80).
Empl. pronom. réfl. Se fâcher. Se vexer pour un rien. Armand ne se vexait plus d'être appelé crapaud, c'était devenu un mot tendre (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 57). Georges: Je ne vois pas pourquoi ta mère lit les lettres que je t'écris. Gillou: Elle les lit toujours. Georges: Et elle se vexe à cause d'une pareille vétille! Gillou: Elle s'est vexée aussi parce que tu ne lui avais pas écrit à elle (MONTHERL., Fils personne, 1943, II, 4, p. 307).
Au part. passé. Piqué au vif, fâché. Il trouva le général Giraud vexé de n'avoir pu, au moment du débarquement, décider l'armée à le suivre (...), humilié de n'avoir de fonctions qu'en vertu des décisions de Darlan (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 64).
Prononc. et Orth.:[], (il) vexe []. Ds MARTINET-WALTER 1973 [vekse] (7/17), contrairement à l'avis de FOUCHÉ Prononc. 1959, pp. 71-72. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1380 « molester » (ROQUES t. 2, n° 13161) — 1671, POMEY; 2. a) 1669 « tourmenter par abus de pouvoir » (WIDERHOLD, Nouveau dictionnaire françois-aleman d'apr. FEW t. 14, p. 366a); b) spéc. dr. 1680 « tourmenter par des chicanes, par des poursuites injustes » (RICH.) — 1771, Trév.; 3. 1788 « tourmenter, faire de la peine pour des riens » (FÉR. Crit.: les petits maîtres modernes se servent de vexer à tout propos et pour des riens); 1808 (HAUTEL t. 2: vexer quelqu'un. Le railler, l'opprimer, le tyranniser. Être vexé. Pour être contrarié, tourmenté, éprouver un mécontentement intérieur); 1845 empl. pronom. « se fâcher, se contrarier » (BESCH.). Empr. au lat. vexare « secouer; tourmenter, persécuter; malmener en paroles » intensif de vehere « transporter; charrier ». Fréq. abs. littér.:632. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 388, b) 777; XXe s.: a) 1 335, b) 1 135.

vexer [vɛkse] v. tr.
ÉTYM. 1669; « taquiner », 1788; « tourmenter », 1380; lat. vexare « tourmenter ».
1 Vx. Maltraiter par abus de pouvoir. Tourmenter.
1 Les seigneurs qui vexaient les Églises eurent le roi pour ennemi.
Michelet, Hist. de France, IV, V.
2 (1869, Flaubert, p. p.). Mod. Blesser (qqn) dans son amour-propre. Blesser, dépiter, froisser, heurter, humilier, mortifier, moucher (fam.), offenser, piquer (→ Dinde, cit. 3). || Vexer qqn par une réflexion, une allusion désobligeante. || Je ne voulais pas vous vexer (→ Vous faire de la peine).Impers. (rare). || Il (cit. 42) me vexait que…
2 — (…) c'est parce que tu as l'air d'être dégoûtée de moi, que ça me vexe (…)
Zola, la Terre, III, IV.
——————
se vexer v. pron.
ÉTYM. (1845).
Être vexé; se piquer. || Il se vexe d'un rien. Fâcher (se), formaliser (se), froisser (se).
3 — (…) je ne suis pas libre d'offrir un verre à un ami ? (…) Enferme-le, ton vin ! je boirai de l'eau. Du coup, ce fut elle qui se vexa horriblement d'être ainsi accusée d'avarice.
Zola, la Terre, IV, I.
——————
vexé, ée p. p. adj.
Blessé, piqué au vif par qqn ou contrarié, humilié de qqch. (→ Chatouilleux, cit. 5). || Vexée, elle répondit du tac (cit. 2) au tac. || Vexée de la question (→ Quoi, cit. 35). || Facilement vexé. Susceptible, susceptibilité. || Horriblement vexée de s'appeler Queue-de-vache (→ Renfermer, cit. 7). || Vexé d'avoir été ridicule.
4 — Celui-là t'enfonce tout de même, dit Deslauriers. Rien n'est humiliant comme de voir les sots réussir dans les entreprises où l'on échoue. Frédéric, vexé, répondit qu'il s'en moquait.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, I, V.
CONTR. Complaire (à), flatter.
DÉR. Vexant, vexateur, vexatoire.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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